Prix ABCi / Afci 2024 du meilleur mémoire en Communication Interne

Un article de Christine Donjean - 24 juin 2024

Ce 27 juin, nos deux associations, l’ABCi et l’Afci, décernent le prix 2024 du meilleur mémoire en communication interne pour la France et la Belgique et élargissent pour la première fois le périmètre du prix en accueillant des mémoires québécois.

Après avoir organisé parallèlement leur prix du meilleur mémoire en communication interne, nos associations ont décidé de lancer en 2020 un premier prix franco-belge. Cette année, la décision d’élargir le prix aux universités et hautes écoles du Québec se mettait en œuvre.

En organisant ce prix, nos associations souhaitent soutenir les étudiants diplômés depuis peu à se créer un réseau - près de 900 professionnels - à se faire connaître auprès de la profession et peut-être même de trouver un travail. Nous considérons aussi comme une valeur ajoutée à l’égard de nos membres de mettre en évidence des travaux qui illustrent des évolutions significatives dans la recherche en communication interne, appréhendée à travers les travaux des meilleurs étudiants des universités et hautes écoles.

La dernière édition, en 2022-2023, a permis de récompenser Lisa Aiello, diplômée de l’UCLouvain, pour son mémoire « Le rôle du supérieur hiérarchique dans la communication interne de crise en milieu hospitalier » rédigé sous la direction du professeur François Lambotte. Nous avions également primé un mémoire français rédigé par Agnès Barbeau, de l’université Sorbonne Paris-Nord, qui, sous la direction du professeur Vincent Brulois, traitait de l’impact de l’environnement de travail et de son aménagement sur le moral des salariés.

Pour rappel, les candidats doivent avoir réalisé, en Master (formation initiale ou continue) ou en fin d’études de communication en Haute Ecole, un mémoire traitant d’une problématique de communication interne au sein d'une entreprise ou d'une organisation. Ce sont leurs enseignants qui sélectionnent les mémoires qui leur ont semblé les plus remarquables. La note minimale est de minimum 15/20).

Le lauréat de ce prix du mémoire recevra un cadeau d’une valeur de 1.000 € et, pendant un an, sera membre à titre gracieux de l’ABCi ou de l’AFCi.

 

La cuvée 2024

Pour cette édition du prix qui s’élargit à des travaux réalisés au Québec, nous avions reçu 12 mémoires dont 8 ont été retenus pour participer à la compétition. 3 venaient de Belgique, 3 de France et 2 du Québec.

C’est un jury de 7 membres, constitué de professionnels de la communication interne et accompagné de deux modérateurs et de la lauréate du dernier prix, Lisa Aiello, qui a présidé au choix des lauréats. Les membres du jury étaient, pour la France Judith Matharan, Julien Hallais, Laurence Korénian et pour la Belgique Céline Faidherbe, Alexandra Giroux et Anne-Sophie Noël. Outre le Président de l’AFCi et la Présidente de L’ABCi, tous et toutes étaient membres de nos CA respectifs. Christine Donjean et Jean-Marie Charpentier géraient le processus dans son ensemble.

Pour évaluer les travaux, le jury s’était mis d’accord sur une grille d’évaluation qui repose sur des critères liés à l’exerce de la profession de communicant interne, considérant que les critères de qualité académique avaient déjà été rencontrés  :

Pertinence du mémoire par rapport aux enjeux actuels des entreprises et des organisations
Note attribuée (/5)

Force et originalité de la réflexion développée dans le mémoire
Note attribuée (/5)

Apports du mémoire sur le plan de la communication interne
Note attribuée (/5)

Coup de cœur
note attribuée (/5)

 

Parmi les mémoires en lice, on comptait 3 mémoires belges, 3 mémoires français, 2 mémoires québécois.

Doriane Blanpain (Paris Sorbonne) : Quels sont les enjeux, les freins et les moyens générant un fossé communicationnel entre les fonctions supports et les collaborateurs “non-connectés” au sein d’une industrie chimique ?

Louise Delvaux (IHECS Bruxelles) : La fonction de Communicateur en recherche de légitimité.

Jacinthe Dupuis(Université de Montréal) : Ce qui nous (entre)tient : étude ventriloque des attachements entre un entrepreneur et ses fournisseurs.

Violaine Deprat (Paris Sorbonne) : Parrainage sportif : l'usage du bénévolat et du volontariat pour mobiliser les salariés. Le cas du parrainage EDF Paris 2024.

Gauthier Libourel (Université de Montpellier) : Le sport, une inspiration pour une Communication managériale performante.                                     

Noa Lambert (IHECS Bruxelles) : Loin des yeux, près du cœur : la contribution de la communication interne au sentiment d’appartenance dans un contexte de télétravail - La situation des entreprises belges en travail hybride.    

Fé Routhier (Université du Québec à Montréal) : Fidélisation des bénévoles par le développement du sentiment d’appartenance : recherche-intervention dans un organisme à but non lucratif de lutte contre le cancer                          

Christian Debruyne (UCLouvain) : Construction d'un journal d'entreprise au sein d'une ETA - Quels impacts sur l'inclusion, la cohésion de groupe et la motivation du personnel ?                                                                 

  • Les lauréats

Il s’agissait réellement d’un grand cru ! Ce qui a attiré l’attention du jury, c’est l’intégration dans les travaux d’éléments relatifs à l’actualité 2024 - deux des mémoires français étaient liés aux JO de Paris – mais aussi de problématiques liées au travail hybride et au statut des bénévoles dans le secteur caritatif et surtout de considérations relatives à des problématiques d’inclusion.

Ainsi, le Prix du meilleur mémoire en communication interne a été décerné à Christian Debruyne, étudiant à l’UCLouvain, une personne qui a repris des études en horaire décalé à Mons sous la direction du professeur François Lambotte.

Le contexte de son travail est une entreprise de travail adapté. La question de l’inclusion et de la diversité occupe le cœur des questionnements de ce travail qui reflète les préoccupations de nombre d’organisations aujourd’hui. La communication interne comme levier d’inclusion a paru pertinente et bien étudiée, sur base d’une méthodologie complète et fournie : entretiens semi directifs, observation participante, groupes de parole. Le jury a retenu une grande clarté dans l’ intention et dans la rédaction du travail qui aborde pourtant un sujet potentiellement sensible. La capacité à présenter de façon synthétique les tensions inhérentes à la communication interne avec un apport régulier de sciences sociales a également séduit le jury et a été reconnu comme un apport décisif. Le travail de Christian Debruyne, qui a fait le pari d’un mémoire-projet visant non seulement à concevoir un journal interne imprimé en collaboration avec des personnes atteintes de handicap mais aussi d'en mesurer les effets en matière d'engagement, de cohésion et d'inclusion est tout à fait original et novateur à cet égard. Et ce d’autant plus que nous nous trouvons dans un contexte où de nombreuses organisations renoncent à imprimer leurs magazines internes au profit de versions numériques.

 

Mais le jury a été également séduit par la contribution de Fé Routhier, étudiante à l’Université de Québec. Il a décidé unanimement de lui décerner le Prix spécial du jury.  

Il s’agit d’un travail fouillé, original et très réflexif, abordant les dynamiques communicationnelles qui contribuent au développement du sentiment d'attachement des bénévoles au sein d’une association de lutte contre le cancer. Sur une période de six mois, ce travail en immersion a eu pour objectif de proposer des pistes de réflexions et recommandations concrètes afin de stimuler le sentiment d’attachement des personnes bénévoles envers leur pratique et l’organisation, le tout en identifiant les valeurs les plus centrales pour ces dernières, afin de mettre en branle des efforts de cultivation de ces dernières. Ce projet a abouti à la rédaction d’un rapport de recommandations complet, proposant des solutions communicationnelles adaptées au contexte et besoins de l’organisme, basé sur le diagnostic préalablement formulé par l’étudiante-chercheuse. L'engagement normatif repose sur le principe de la norme de réciprocité, qui stipule que l'on doit rendre la pareille lorsque l'on reçoit une faveur. Ainsi, l'engagement normatif émergera comme la résultante de signes selon lesquels l'organisation investit dans ses employés. L'engagement organisationnel affectif correspond à un attachement émotionnel fondé sur une identification envers l'organisation. Sa réflexion méthodologique est très poussée et présente un apport intéressant sur les dynamiques d’engagement. On notera également que l’ensemble du travail de Fé Routhier est rédigé au féminin, une autre façon de revendiquer l’inclusion, jusque dans l’écriture.

  • La remise du Prix

 

Les lauréats se verront remettre leur Prix lors d’une soirée organisée à Paris le 27 juin 2024 en présence des membres du jury, des responsables des associations organisatrices du prix et des professeurs qui ont encadré les travaux des étudiants primés. Cette soirée se déroulera au RAISE LAB, 18 rue de la Fontaine au Roi, 75011 Paris, à partir de 18h30.

Tous les membres de nos associations y sont les bienvenus. L’accès est gratuit, sur inscription. Pour toute information sur cette soirée, contactez Sarah Chairi, responsable des relation adhérents et communication de l’Association française de communication interne

Tél. : 01 47 07 07 81 | Mob. : 06 61 15 48 42

www.afci.asso.fr 

Pour en savoir plus sur les mémoires, contactez Christine Donjean (christine.donjean@gmail.com) ou Jean-Marie Charpentier (jmcharpentier.ecs@gmail.com) qui ont accompagné l’ensemble du processus.

Commentaires (1)

20 juillet 2024 04:34

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