Marie-Hélène nous parle du War Heritage Institute
Marie-Hélène Billwatsch a récemment rejoint l'ABCi et nous lui souhaitons la bienvenue. Romaniste de formation, elle travaille depuis 2010 dans la communication pour les pouvoirs publics, à savoir le Musée royal de l’Armée jusque avril 2017 et depuis le 1er mai 2017 pour le War Heritage Institute.
Il s’agit d’une nouvelle structure qui regroupe 4 institutions parastatales du Ministre de la Défense, dont le Musée royal de l’Armée, mais aussi le mémorial national du fort de Breendonk, les missions Communication et Mémoire de l’Institut des Vétérans et le Pôle historique de la Défense.
Le War Heritage Institute est ainsi l’institution de référence pour le patrimoine et la mémoire en Belgique.
En quoi consiste votre métier ?
Jusqu’en octobre 2017, je m’occupais essentiellement de la communication externe dans tous ses aspects : site internet, réseaux sociaux, newsletter pour le public, organisation d’évènements, de vernissages d’exposition, relations presse…
Puis, vu mon intérêt pour le domaine, et la formation que j’ai suivie à l’IHECS Academy, la direction m’a chargée de développer la communication interne pour cette nouvelle structure. Cette mission est capitale car nous sommes dans une dynamique de changement, ce qui implique de nombreux blocages, craintes, réticences… Mon objectif est de rassembler le personnel autour de valeurs communes et de l’amener à trouver ou retrouver le plaisir de travailler ensemble.
Pour l’instant, je continue en cumul la communication externe de l’institution mais je parviens peu à peu à consacrer un peu plus de temps et à développer des projets pour la communication interne. Mon objectif pour 2018 est de parvenir à y consacrer un mi-temps.
Une action de communication dont vous avez envie de nous parler ?
Jusqu’à présent, j’ai organisé deux journées de cohésion dans deux sites différents du WHI, à savoir Breendonk et Bastogne Barracks. Le programme est encore assez classique : discours de la direction, présentation et visite du site. Mais mon objectif est d’offrir au personnel une véritable journée de teambuilding pour la première année de l’institution.
Depuis que je suis entrée au Musée de l’Armée, et maintenant au War Heritage Institute, les jours se suivent et ne se ressemblent pas… La surprise, la curiosité, la diversité sont au rendez-vous vu les multiples activités organisées, cérémonies, expositions sur des thèmes divers, nouveaux partenaires… J’ai le bonheur de pouvoir travailler pour une institution qui défend des valeurs essentielles : la paix, la démocratie, la liberté, les droits de l’homme.
Je me sens investie, en tant que communicatrice, d’une mission fondamentale : inciter les personnes au respect, à la tolérance
Leur faire connaitre leur passé et celui de leurs ancêtres pour ne pas oublier. J’ai eu la chance dernièrement d’accompagner une centaine de jeunes lors d’un voyage à Auschwitz, des jeunes qui sont parfois en difficulté, en décrochage scolaire. C’est certain qu’un tel voyage mémoriel ne les laissera pas indifférents et qu’il permettra, je l’espère, de leur redonner espoir en retrouvant un sens dans la vie.
Notre institution regorge de personnes passionnées que ce soit dans l’aviation, la muséologie, l’éducation, les uniformes…
Mais elles sont parfois démotivées à cause de querelles internes, de doutes, de leur résistance au changement… J’espère pouvoir contribuer par une amélioration de la communication interne à redynamiser l’institution et ses merveilleux projets.
Sur quels sujets de communication interne aimeriez-vous être mieux informée ?
Je suis ravie d’avoir rejoint l’ABCi afin de pouvoir rencontrer des personnes expérimentées qui font ce métier, d’échanger sur nos pratiques et de bénéficier des conseils et des formations proposées.
Etant nouvelle dans le métier de communication interne, je suis intéressée par toutes les activités organisées et j’espère pouvoir à mon tour, prochainement, apporter ma pierre à l’édifice…
Que trouvez-vous difficile en communication interne en 2018 ?
La communication interne est un domaine complexe qui joue beaucoup sur l’aspect relationnel.
Mieux connaitre les personnes de son institution, leurs besoins, leurs souhaits, leurs peurs… demande beaucoup de temps et d’investissement.
Or, les organisations n’accordent pas toujours assez de moyens humains, financiers pour la communication interne.
Tous les efforts sont souvent concentrés sur l’externe, ce qui est souvent une erreur, car toute l’organisation en pâtit, ce qui nuit aussi à son image.
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