A la rencontre de Clara Schöningh, membre de l’ABCI
Cet article fait partie d’une série dédiée à la présentation des membres de l’ABCI, l’Association belge de la communication interne. À travers ces portraits, nous mettons en lumière les parcours, expertises et inspirations de nos membres.
Aujourd’hui, nous vous invitons à découvrir Clara Schöningh, consultante en communication interne chez Moodfactory. Passionnée par l’analyse, l’adaptation et la création de conversations qui résonnent, Clara nous partage son expérience, ses meilleures pratiques et sa vision d’une communication interne réussie.
• Peux-tu te présenter en quelques mots et nous parler de ton parcours ?
Clara Schöningh, consultante en communication interne au sein de Moodfactory. J’ai la chance de travailler sur des projets divers et variés en communication interne auprès de différentes organisations en Belgique, allant de la stratégie de communication interne à la mise en place concrète d’initiatives adaptées à leurs réalités.
J’ai commencé mes études par un bachelier en information et communication à l’Université de Namur, avec une option en communication d’entreprise. J’ai poursuivi avec un master en communication stratégique internationale, fruit d’une collaboration entre l’Université Catholique de Louvain et l’Université de Sherbrooke au Québec, où j’ai eu le plaisir d’étudier une année complète. Au menu ? Des échanges, des mandats concrets, des études de cas…
C’est d’ailleurs à l’UCL que j’ai rencontré Katja Werbrouck, co-fondatrice de Moodfactory et administratrice à l’ABCI, alors qu’elle donnait le cours de communication interne et que j’étais dans l’auditoire. J’ai rejoint cette très chouette équipe après mes études, et ça fait un an et demi que j’y évolue au quotidien.
• Qu’est-ce qui te passionne dans la communication interne ?
Ce que j’aime de la communication interne, c’est sa complexité. Chaque initiative doit tenir compte d’un contexte précis et d’audiences aux réalités très différentes. Comprendre les sensibilités, les attentes, les motivations, ou les résistances pour construire une communication qui résonne. Ce travail d’analyse et d’adaptation est très stimulant.
• Quelle est l'initiative en communication interne dont tu es la plus fière, et pourquoi ?
Lors d’un mandat, remettre à plat la communication interne pour qu’elle soit plus claire, plus structurée et surtout plus utile au quotidien des collaborateurs. On a commencé par écouter : recueillir les retours du terrain, comprendre les attentes, les frustrations et les besoins concrets. Ça nous a permis de repenser les fondamentaux : redéfinir la mission de la communication interne, ajuster les canaux, revoir les contenus et s’assurer que chaque message et canal ait sa place.
Cette démarche a aussi contribué à obtenir des décisions concrètes de la part du management pour améliorer le quotidien des équipes.
• Quelle est ta définition personnelle d'une communication interne réussie ?
C’est une communication qui parle aux gens. Elle ne se contente pas de transmettre des messages ; elle crée des conversations, suscite la confiance et reflète la réalité du terrain. Elle est fluide, accessible et adaptée à tous les publics internes.
• Quelle est la bonne pratique en communication interne que tu recommandes à tes pairs ?
Une pratique essentielle en communication interne, bien qu’elle ne soit pas unique, est celle de mesurer. Mesurer, c’est transformer des intuitions en certitudes ou, parfois, remettre en question ce qui paraissait évident. Les données, recueillies via des enquêtes régulières, des sondages post-campagne ou des entretiens qualitatifs, apportent une perspective objective et éclairée. Il est crucial d’évaluer non seulement l’organisation et le temps consacré par les équipes aux projets et campagnes, mais aussi l’impact réel des initiatives sur leur audience. Cette double approche permet de trouver un équilibre entre l’effort investi et les résultats obtenus. De plus, ces données s’avèrent être des arguments convaincants pour démontrer au management la pertinence de certaines actions ou la nécessité d’ajustements stratégiques.
• Quelle ressource (livre, podcast, site) conseillerais-tu à quelqu’un qui souhaite approfondir ses connaissances sur la communication interne ?
Pour approfondir ses connaissances en communication interne, il est pertinent de se tourner vers les instituts et associations spécialisés. Des organisations telles que l’Institute of Internal Communication (UK), l’ABCI (Belgique francophone) ou Vonk (Belgique néerlandophone) offrent une mine d’informations via leurs sites internet, formations et événements d’échange. Certains instituts vont même plus loin en proposant des podcasts inspirants, comme The Future of Internal Communication, qui explore les tendances et les bonnes pratiques du secteur. Enfin, les études annuelles, telles que State of the Sector de Gallagher, constituent une ressource incontournable pour comprendre les évolutions et les défis actuels de la communication interne.
• Quel conseil donnerais-tu à ton "toi" au début de ta carrière ?
Apprendre à poser les bonnes questions, et surtout, oser les poser. Être curieuse, creuser au-delà des évidences.
Poser des questions, c’est une force. Cela permet de comprendre les attentes, les motivations, les frustrations et même les non-dits. C’est en questionnant qu’on évite les suppositions, qu’on découvre des détails essentiels et qu’on apprend réellement ce qui compte pour les autres. Poser une question pertinente peut ouvrir des portes, débloquer des situations complexes et même créer des relations de confiance.
• Quelle citation ou mantra guide ton travail quotidien ?
"On ne peut pas ne pas communiquer." — Paul Watzlawick
C’est le premier axiome de la communication selon Watzlawick. Chaque interaction, chaque geste, chaque non-dit a une valeur communicationnelle et porte un message.
• Si ton métier de communicant était un film, quel en serait le titre ?
Retour vers le futur.
Au-delà d’être mon/mes film(s) préféré(s), dans « Retour vers le futur », chaque interaction compte, chaque moment est stratégique. Le ou la consultant(e) en communication interne navigue dans un environnement complexe où le timing est crucial, où les outils doivent être maîtrisés, et surtout, où de nombreux acteurs ont leur propre univers et leurs propres attentes. Il est important d’anticiper les effets dominos, de repérer les zones d’ombre et d’ajuster ses actions.
• Qu’est-ce que tu apprécies particulièrement dans le fait d’appartenir à l’ABCI ?
La richesse des échanges et la possibilité de rencontrer d’autres professionnels de la communication interne en Belgique. Les journées colloque et les événements organisés sont des moments pour partager des expériences, confronter des idées et s’inspirer les uns les autres. Chaque organisation a ses défis, ses réussites et ses façons de faire, et les rencontres permettent de mieux comprendre comment la communication interne est vécue et appliquée ailleurs.
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